L’apprentissage par l’expérience…

Je ne suis pas quelqu’un qui lit énormément (10 bouquins max en 40 ans, ça craint!). Je n’ai pas de formation en tout genre ou de diplôme de folie (mis à part le bac et le Bpjeps) mais j’ai beaucoup voyagé, vécu de nombreuses expériences, rencontré différentes humanités et j’ai adoré expérimenter la vie dans toute sa substance.

Cela m’a valu un certain malaise à l’époque où l’on nous jugeait énormément sur nos possessions matérielles, nos diplômes, notre compte en banque ou notre réussite sociale. D’ailleurs, à ce jour, certaines mentalités sont encore accrochées à ce type de jugement.

Pourtant, aujourd’hui, certaines personnes me posent la question : “Comment fais-tu pour savoir tout ce que tu sais sans avoir lu une quantité démesuré de livres ?”,

“Comment fais-tu pour travailler et comprendre l’humain de façon aussi chirurgicale sans aucune formation ?”.

Et là, attention…la réponse est une potion magique.

Et bien non…C’est tout simplement l’intérêt et la curiosité que j’ai pour la vie et les êtres humains qui en sont la résultante. C’est ça qui a développé mes capacités soit disant “naturelles”. Je dis soit disant parce que, malgré ce qu’on peut en penser, c’est quand même un boulot de dingue. C’est un peu comme explorer l’univers. C’est une richesse incroyable mais ce n’est jamais fini. Hormi cela, j’attribue aussi une réelle importance au sens et à la justesse avec lesquels je vis et dieu sait à quel point ce n’est pas facile tous les jours.

J’aime vivre à fond en étant attentive aux rencontres, aux sensations et à ce qui m’entoure. C’est ce qui développe mes apprentissages et les compréhensions les plus profondes de nos fonctionnements et des rouages de ce monde.

Quelques années auparavant, j’entendais encore le jugement des gens mais aujourd’hui, il a disparu de mes oreilles. Je suis fière de mon parcours. Il est chargé d’expériences incrustées dans mes cellules non pas de fumée intellectuelle. L’apprentissage profond ne se trouve aucunement dans le nombres de bouquins que nous pouvons ingurgiter ou le nombre de formations sur le fonctionnement humain. Cela donne juste un semblant de raccourci. Expérimenter, douter, élargir son esprit avec d’autres angles de vue, s‘explorer pour mieux se connaître, rencontrer la différence, aimer, tout ceci nous permet d’accéder aux compréhensions du monde et à la connaissance de soi. Ceci dit, faire face au miroir de soi-même est nettement plus difficile que l’accumulation de bouquins. 

En gardant à l’oeil nos points d’ajustements parce-que oui, nous savons pertinemment lorsque nous agissons en cohérence ou pas. Au fond, nous savons lorsque nous jugeons ou lorsqu’il s’agit d’un vrai discernement. Mes expériences m’ont prouvé qu’au plus nous travaillons notre intériorité, au plus s’ouvre l’accès à la vérité. Un champ d’informations multiples, plus instinctives, dans  lequel nous trouvons toute une connaissance universelle. Bizarrement, c’est là que les vrais raccourcis se trouvent.   

Pour cet accès, nous ne sollicitons pas uniquement notre mental (qui engrange beaucoup trop d’informations). Le fonctionnement trop mental sectionne et compartimente notre être en plusieurs parties alors que l’autre accès nous rend plus unifié et complet.

La vie sollicite l’ensemble de notre “être”. L’expérimenter amène une finesse d’apprentissage. Pour ce faire, il est important de vivre avec nos sensations, notre coeur et notre corps. Ces champs permettent l’intégration totale de la connaissance. Par ce biais, nous ne compartimentons plus mais nous tissons des liens, des passerelles entre toutes les spécificités.

Et vivre de cette façon-là…c’est l’artiste qui s’en charge !

Je vous fais des bisous !

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Le 7 février 2018

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